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TOUJOURS LA MÊME

PETITE MUSIQUE

Une fraction de l'opinion ne paraît pas vouloir ou pouvoir comprendre en quoi une fusion change fondamentalement les choses dans l'organisation démocratique. Cette position est courante chez nos adversaires.
Il peut être parfois difficile d'infirmer la thèse selon laquelle un mal produirait un bien ! Les fusions engendrent en effet une perte de légitimité et d'autonomie démocratique. Une opposition constructive le reconnaît généralement facilement. Mais elle oppose l'idée que cette perte serait aisément compensée par une efficacité plus grande - notamment sur le plan économique - présentée comme un gain pour la collectivité. A l'appui de cette assertion viennent ensuite des approches purement comptables pouvant lui faire crédit.


Cet intérêt prépondérant pour la rationalité économique nous vient de la gestion d'entreprise et ceux qui la professent sont souvent proches du milieu concerné. Ils en partagent ainsi les vertus et les illusions. Les membres du Conseil d'administration du Crédit suisse s'en réclamaient aussi, et d'autres avant eux dans la même situation !


Une gestion intelligente et économe des deniers publics est évidemment nécessaire en matière communale. Sans réécrire l'histoire et disserter inutilement sur ce qu'on aurait pu éventuellement faire autrement dans le passé, notre sentiment est que la commune a été correctement gérée jusqu'à maintenant. Il y a forcément eu quelques aléas et certains citoyens, dans ce domaine, n'ont pas toujours facilité les choses.


Quoi qu'il en soit, le vrai problème se situe maintenant ailleurs. Ce dont on parle, avec le projet de fusion, c'est de la liquidation d'un système politique, celui d'une commune, une vraie entité démocratique, qui a marqué l'histoire régionale depuis des siècles ...


Certains s'en inquiètent, nous en faisons partie. En effet, passer des institutions démocratiques à pertes et profits n'est jamais une bonne action. Cela pourrait révéler même une sorte de déclin moral et intellectuel, du moins d’aucun en sont convaincus. De plus, dans un monde contemporain qui peine à instaurer ou rétablir la souveraineté de peuples entiers - dont les droits fondamentaux sont gravement bafoués - cela constituerait un très mauvais exemple de la fatuité de l'époque, un rejet par fatigue d'une organisation essentielle pour les beaux yeux dont ne sait qui.


Dès lors, ces quelques stances en guise de conclusion méditative !
La fusion, c'est la suppression de l'autonomie communale, C'est la fin de la représentation politique d'une cité. Le peuple local perd ainsi la possibilité de se diriger et de gérer la collectivité. On lui propose de se fondre dans une entité étrangère qui n'est plus la sienne. Dans ce plus grand tout, il ne se reconnaît guère, Il n'a alors que peu de capacité de décision et d'influence.

 

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